Nous avons pu visiter le salon Vivatechnology le 16 mai 2019, à la recherche de nouvelles opportunités et d’idées pour aider nos clients à surmonter les difficultés auxquels ils font face. Voici ce que j’ai pensé de ma première visite du salon.
Vivatech en tant que visiteur : le bon et le moins bon
The good
Après avoir passé l’énorme queue à l’entrée, on est déjà face à la promesse du salon : des exposants à perte de vue. La richesse de l’événement réside pour moi dans la diversité incroyable de projets et de visions. En parcourant les allées, j’aperçois des visiteurs qui enfilent un casque de réalité virtuelle. Puis je vois que Citroën présente son dernier concept car, la 19_19 à côté de sa AMI ONE (voiture low cost, sans permis). Un peu plus loin, Klaxoon veut me présenter son appli de réunion dématérialisée. et des drones qui se comportent comme des abeilles m’intriguent.

AMI ONE au salon Vivatechnology – Citroën
Si je dois résumer ma première impression : il y en a pour tous les goûts, et il est impossible de faire le tour de tous les stands intéressants. Je suis malgré tout venu avec une liste de présentations et de pitchs auxquels je veux assister, donc je ne peux pas forcément m’attarder sur chaque stand qui suscite ma curiosité.
The bad
J’étais venu avec un biais. Plus tôt dans l’année, j’ai assisté au salon Learning Technologies France. Les retours d’expérience étaient nombreux, riches et poussés pour la plupart. C’est là que le bât blesse à Vivatechnology – la plupart des présentations sont trop maigres, les animateurs ne se sont pas tous bien préparé. On gratte à peine la surface la plupart du temps.
Verbatim :
Il faut faire vivre son écosystème de startups.
On mappe notre process grâce au logiciel, on met un peu d’IA et le résultat est là.
Il suffisait de le dire, je vais pouvoir rentrer tôt ce soir !
Pourtant les deux premiers jours du salon est réservé aux professionnels, n’est-ce pas l’occasion de creuser à fond son sujet et montrer son expertise ? En tous cas les questions du public ne montrait qu’une chose : nous restions souvent sur notre faim.
Vous nous parlez de process mining depuis 20 minutes… mais concrètement quels sont les données en entrée ?
Pour ceux qui sont en manque d’inspiration, Volterres sur le stand Inspire Armenia a pu amener un discours satisfaisant au grand public et aux spécialistes de l’énergie et de la blockchain : on commence par le point de vue de l’utilisateur final avant d’exposer le dessous des cartes pour les spécialistes. Et pour les plus curieux, des postes sont à disposition pour mettre les mains dans le cambouis.
Plus en amont, je me pose toujours la même question à tous les salons et forums : quels stands faut-il que j’aille voir ? Concrètement, j’ai soit une liste de noms d’exposants, soit j’ai une description complète de chacun. Dans tous les cas, il m’est impossible d’identifier dans un délai raisonnable les stands que je voudrais visiter. D’un côté, c’est l’occasion de se perdre et de faire des rencontres qu’on ne ferait que par accident. D’un autre, c’est beaucoup d’occasions ratées de mettre face à face les exposants avec leur cible commerciale. Je pense que nous ne sommes pas nombreux à cliquer sur le bouton « J’ai de la chance » de Google.

Vous avez choisi ?
The ugly
Je constate enfin que beaucoup de grosses entreprises ont payé cher pour avoir de très grands stands et se donner un maximum de visibilité. Elles en ont également profité pour sponsoriser des startups partenaires. Que ce soit BNP, IBM, La Poste, LVMH, la RATP Google et beaucoup d’autres, Vivatech était une opération marketing, moins souvent pour présenter des innovations internes que pour mettre en avant leur écosystème de startups.
Encore une fois les présentations sont plus ou moins travaillées (merci notamment à IBM et Amazon Web Service). Mais l’avantage pour les entreprises qui cherchent à grandir, c’est d’avoir une grosse référence à leur nom, et donc d’inciter d’autant plus la confiance chez les prospects.
Conclusion
Vivatechnology est un salon avec deux grandes phases : deux jours réservés aux professionnels et un jour pour le grand public. Il serait bon d’adapter son discours aux uns et aux autres. On est en tous cas agréablement surpris par la richesse et la créativité des cerveaux qui contribuent à faire de cet événement un rendez-vous à ne pas manquer.
Et un message aux organisateurs : aidez-nous à identifier nos futurs fournisseurs ou partenaires plus facilement : même une simple indexation par secteur, cible, etc. serait infiniment plus utile qu’une liste longue comme le bras de noms d’exposants qui n’évoquent rien.