Dans le cadre de nos rencontres startups et startupers, et notre thématique EdTech, nous avons rencontré Jean-Paul Debeuret, dont le parcours étonne dans cet environnement de Start-up et qui a su transformer sa passion en solutions originales et créatives pour le marché, avec LaFormationPourTous.

Quel est le problème à résoudre ?

Il y a actuellement un besoin colossal de formation professionnelle.

Par ailleurs, (presque) tout le monde est maintenant équipé d’un mobile. Pourquoi ne pas utiliser les situations d’attente (ex : je suis dans la salle d’attente du médecin, j’attends des amis dans un café…) pour apprendre des choses grâce à son mobile. Au niveau individuel, on veut des contenus voire des réponses immédiatement.

De plus, avec l’arrivée du digital, les grandes entreprises ont mis en place des outils (ex : plateformes…) et cherchent du contenu pour répondre aux besoins de leurs salariés. Les plus petites entreprises ne sont pas équipées et veulent des solutions clés-en-mains. Les plateformes (avec du contenu) leur permettent de mettre en place rapidement des supports.

Accès digital - knowledge, experience, support, potential

Quelle est l’offre de LaFormationPourTous ?

A l’origine, LaFormationPourTous s’appelait la TV des entrepreneurs : cela visait à accompagner les entrepreneurs dans le développement de leur projet par de courtes vidéos. LaFormationPourTous a élargi le spectre des sujets traités, en restant sur ce double état d’esprit : d’abord des vidéos de formation par des experts praticiens et ensuite des solutions concrètes.

Aujourd’hui, nous avons plus de 1 200 vidéos, réparties en une trentaine de parcours.

Livre connecté à une tablette

Nous avons trois types de clients :

  • Le « grand public », c’est-à-dire des professionnels qui s’abonnent directement et ont accès à tout le catalogue via notre site internet ;
  • Les entreprises qui choisissent certaines briques de notre contenu pour l’intégrer dans leurs propres sites de formation interne ; si elles souhaitent aller vers du blended learning (formation mixte entre des supports en ligne et des sessions en présentiel avec les apprenants) pour leurs salariés, ce sont les entreprises qui font l’assemblage et construisent le parcours.
  • Les organismes publics qui sont sur la même approche que les entreprises, avec des choix de contenu adapté. Par exemple, l’Education Nationale vient de nous choisir sur nos contenus sur le « Bien-être au travail ».

Quelle est votre vision sur la multiplication des offres et leur lisibilité sur le marché ?

Dès l’origine, nous avons voulu proposer des contenus simples, accessibles et opérationnels. D’abord pour des entrepreneurs qui veulent construire un projet, puis pour tout le monde, avec le même esprit.

Une partie du marché se reconnait dans cette approche. En fin de parcours, l’apprenant a une certification de LaFormationPourTous.

Quelles sont les évolutions de votre offre ?

Nous lançons une offre de Mobile Learning (formation en mobilité). Elle se compose d’une vingtaine de parcours, dont chacun contient entre 15 et 20 vidéos. Nous avons adapté nos vidéos au format mobile : elles sont plus courtes et précédées d’un questionnaire sur le projet de l’apprenant, pour accompagner l’apprenant dans la maturation de son projet. C’est un pari que nous faisons : ce questionnaire est vraiment centré sur le projet personnel de l’apprenant et vise à l’aider dans son développement.

En plus de ce nouveau format en mobilité, nous lançons une nouvelle offre de contenu langue, avec des vidéos sur le langage des affaires.

Votre parcours se distingue des startupers…

Effectivement, j’ai démarré cela en 96… alors que j’étais membre d’un cabinet d’experts-comptables de taille intermédiaire (environ 400 personnes) :  j’ai d’abord écrit un guide sur la création d’entreprise. La Direction du travail de l’époque nous demande de déployer des formations. Et elle nous envoie 3000 créateurs d’entreprises à former. Je m’intéresse alors à la vidéo, pour pouvoir démultiplier ces sessions. Puis, je réutilise ces formats vidéo pour former les clients du cabinet au passage à l’an 2000, au passage à l’euro… J’y ai pris goût en ayant trouvé un marché par rapport à un projet qui était personnel, et j’ai décidé de sauter le pas en quittant le cabinet qui était alors passé à 700 personnes.

Il n’y a pas d’âge pour développer une entreprise tant que l’on aime et que l’on croit à ce que l’on fait !

Enfant de dos skateboard sur une route