Nous intervenons depuis plusieurs années dans des écoles, et nous avons rencontré la société Learning Robots récemment, dont la démarche nous a séduite. Via de petits véhicules robots munis de capteurs, cette société explique par l’exemple et la manipulation directe par les élèves le fonctionnement du machine learning et le met à portée de tous.

Une technologie disruptive

Le machine learning est une technologie faisant appel aux systèmes d’information et qui a pour but de reproduire, notamment dans la partie appelée « deep learning », des couches de réseaux de neurones, chacun recevant un ou plusieurs signaux en direct ou de la couche précédente, pour intégrer ces signaux et émettre un signal à un ou plusieurs autres neurones ou bien en sortie.

Chaque connexion « s’ajuste » en fonction de la qualité du résultat donné en sortie pour un signal reçu en entrée, par jugement humain, et on parle alors d’apprentissage supervisé, ou par auto apprentissage, par exemple par une fonction évaluant la qualité du résultat, et on parle alors d’apprentissage non supervisé.

On est encore loin de ce que fait la vie avec des neurones biologiques, mais c’est une révolution en informatique : On n’a plus besoin de coder des règles explicites dans un langage informatique, on construit un système qui va apprendre en fonction des expériences qu’il va recevoir !

Besoin de données

Si on n’a plus besoin de coder, on a besoin de données pour « former » le réseau de neurones : photos de pommes, de chats, d’oranges, avec les « corrigés » de manière à ce que le réseau apprenne à reconnaitre les images. C’est pourquoi on entend souvent que la donnée est le pétrole du XXIème siècle. Elle permet d’entrainer des réseaux de neurones. Ceux qui en ont auront des réseaux de neurones bien formés, et les autres pas grand chose. On peut penser à l’analogie avec un système de formation des gens dans un pays. Plus les gens sont formés, plus ils seront en capacité à se développer dans l’environnement correspondant à leurs apprentissages.

Pas facile à comprendre

Ces concepts de machine learning nécessitent une bonne capacité d’abstraction et un prérequis de connaissance élevé pour pouvoir en saisir tous les tenants et aboutissants : biologie des neurones, fonctions d’intégration, pondérations, algèbre linéaire ou non linéaire, calcul différentiel… Certains qui ont eu la chance de se retrouver dans ce secteurs savent et sont à l’aise avec les concepts et les outils, d’autres ne savent même pas que ça existe !

Apprendre ce n’est simple que si on a de bons profs

Une fracture dans la société

L’écart qui se creuse entre ceux qui savent et pratiquent et les autres se creuse d’autant plus vite depuis la révolution de l’Internet qui a mis la puissance de technologies numériques à portée de toutes les bourses. Comme nous l’évoquions dans un précédent article « Le progrès numérique fracture-t-il la société ?« , il faut prendre garde à ce que l’apport formidable de ces technologies ne fracture la société entre ceux qui suivent et ceux qui ne savent pas, comme le développer Arthur Koestler dans son livre « Le zéro et l’infini ».

La pédagogie pour réduire la fracture

Thomas Deneux et Axel Haentjens ont développé leur société « Learning Robots » sur ces constats, pour démystifier le machine learning et le mettre à la portée du plus grand nombre, dès les petites classes d’école.

Je vous invite à visionner cette vidéo que j’ai trouvée très intéressante : Introduction à AlphAI

Le concept repose que des véhicules robotisés munis de capteur video et de distance par ultra son, plus un logiciel de supervision des robots expliquant graduellement ce qu’est le machine learning, en montrant ce que « voit » le robot, comment on configure un réseau plus ou moins complexe, et comment le réseau s’ajuste sous supervision, ou en apprentissage non supervisé avec des stimuli de récompense ou de punition.

L’avantage d’avoir des robots mobiles est de rendre les concepts tangibles et ludiques, ce qui captive l’attention des petits et des grands.

Une offre intéressante pour les écoles

L’offre se présente sous forme d’un pack d’un à plusieurs robots accompagnés d’un parcours coloré d’apprentissage. Le logiciel est inclus dedans. Le positionnement prix permet à n’importe quelle école d’acquérir le pack minimal pour commencer à intéresser les plus petits ou les élèves de spécialité NSI dans les lycées.

Je trouve cette entreprise très innovante et son offre très pédagogue, et j’invite nos lecteurs intéressés à nous écrire ou à contacter Learning Robots.