Il y a 3 ans, le gouvernement français lançait le label French Tech pour accroître le rayonnement de notre pays dans le monde du numérique. Quel est le bilan de cette initiative ?

#1 –  Label pour récompenser le « Made in France »

La Ministre chargée des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique a mis en place ce label en 2013 pour récompenser tous ceux qui travaillent dans ou pour une start-up française, qu’elle soit en France ou à l’étranger. Il s’agit donc de féliciter non seulement les entrepreneurs qui ont créés ces start-up mais également tout l’écosystème qui les entourent, c’est-à-dire les investisseurs, les instituts de recherches, les développeurs et les territoires qui les accueillent. C’est ainsi que Paris et 12 autres métropoles françaises ont été labellisées French Tech.

Les métropoles labellisées French tech

Les métropoles labellisées French tech

Source : « Les 9 premières métropoles #FrenchTech », Gouvernement.fr

#2 – Reconnaissance mondiale

L’un des signes les plus évident du succès de ce label est la participation massive de la « start-up nation »*, au CES de Las Vegas. En effet, plus de 200 start-up françaises ont représenté notre cher pays contre 80 en 2014, et ce grâce à la vague folle de la French Tech.

Malgré un budget de départ de 15 millions d’euros, la French Tech a su se démarquer mais surtout embarquer les entrepreneurs dans son projet d’améliorer l’attractivité internationale. Le secret de cette réussite réside dans la mise en valeur de l’existant et le forcing fait pour que les entrepreneurs locaux et institutions communiquent pour proposer un dossier afin d’obtenir le label. Aujourd’hui, la French Tech attribue des bourses jusqu’à 30 000 euros pour aider les entrepreneurs à se lancer mais dispose également de 200 millions d’euros de fonds de la part du PIA (Programme d’Investissements d’Avenir) pour investir dans des accélérateurs. On comprend que cela soit attrayant pour les petites pouces… !

 

Source : tweets de @LaFrenchTech

 

#3 – Cocorico national, pas tout rose non plus

La labélisation de nombreuses métropoles en 2016 n’a pas rencontré le succès attendu. En élargissant la famille, la compétition a pris le dessus sur les ententes cordiales et chaque métropole a voulu briller plus que les autres. Voici donc le défi pour la French Tech pour les prochaines années : étendre son label, tout en gardant un sentiment d’appartenance à une grande famille et accroître son impact en suivant, par exemple, les propositions faites par République Numérique.