Depuis quelques mois, le mot est repris en boucle « libération » : dans la presse, les revues prestigieuses… même à la télévision, où Arte a diffusé une émission de près de deux heures sur le bonheur en entreprise en prime time.

Fiction, rêve ou réalité ? ISlean consulting y croit ! Convaincus que les organisations, le management et même la relation au travail étaient bouleversés par la révolution technologique (ou industrielle) que nous vivons, nous participons depuis son lancement au MOM21 (Mouvement pour l’Organisation et le Management au 21ème siècle). Non pas parce que nous avions la prétention de définir les règles en 2010 pour les 90 années à venir, mais parce que nous sentions qu’il fallait, humblement, transformer celles que nous avions pu hériter du siècle précédent.

Nous avons donc décidé d’expérimenter la libération et d’amplifier nos initiatives individuelles pour en faire une dynamique d’entreprise. Face aux opportunités ouvertes – et aux questions de nos clients –, nous ne voulions pas limiter notre connaissance aux articles d’autres, mais vivre cela de l’intérieur, à notre échelle. Voici ce que nous avons appris déjà !

# Donner l’élan et prendre le risque

La première étape est d’oser. Bien sûr, c’est plus facile à dire ou écrire, mais cela suppose un vrai travail sur le fameux « lâcher prise ». Pour un contrôlant, c’est un travail sur soi ! La taille de notre cabinet nous permet de connaitre personnellement tout le monde, et de travailler régulièrement en forte proximité avec nos consultants. Comme nous apprenons un métier à des jeunes, nous leur expliquons souvent « comment le faire ». Or, dans la libération, il faut savoir revenir aux objectifs et remonter d’un cran. Revenir au pourquoi.

# Exprimer notre rêve partagé : la raison d’être

Une entreprise n’est pas qu’une somme d’intérêts ou de produits. Elle vit pour une mission. Nous sommes donc revenus à notre rêve d’entrepreneurs ! Que voulions-nous faire ensemble ? Faire des missions, chez des clients, certes. Nous avons creusé pour savoir ce qui nous faisait nous lever le matin et qui nous rendait heureux de travailler ensemble. Cela ressemble autant à un exercice stratégique qu’à une psychanalyse de groupe ! C’est itératif et très riche. Nous avions envie de casser les murs et certainement pas de paraitre arrogants. Dans notre métier, le client est au cœur évidemment. Pourquoi avons-nous envie de travailler avec nos clients ? Pour inventer, avec eux, l’entreprise de demain. Qu’a-t-elle de plus, cette entreprise ? Elle sera connectée, apprenante et libérée !

# Attaquer par le cœur du réacteur : l’évaluation

Les entreprises de conseil en management proposent avant tout des talents à leurs clients. C’est ce capital humain qu’il faut développer. C’était donc normal d’attaquer par le cœur du réacteur pour mieux le libérer. Nous avons donc transformé notre modèle de compétences, en le réorganisant selon notre vision de ce que nos clients attendent de nous : un niveau de delivery d’excellence, bien sûr, mais nos différenciateurs sont sur notre capital de connaissances (nos bases de données, nos études…), notre capital marché (notre réseau d’acteurs, notre capacité de collaboration, nos références…) et notre capital humain en tant que tel. Nous avons donc remis ces dimensions au cœur de notre modèle de nos évaluations. Par ailleurs, la libération de l’entreprise suppose la capacité de chacun à s’exprimer, à offrir du « feedback ». Au-delà des échanges sur mission, nous avons instauré un comité inversé : les jeunes évaluent les vieux. Nos consultants se réunissent pour évaluer chaque associé ; ils nous indiquent comment progresser sur les dimensions citées plus haut (les mêmes que celles sur lesquelles ils sont évalués). Ils nous restituent leur vision consolidée de nos forces et de nos faiblesses, ainsi que là où ils nous attendent pour l’entreprise ! A nous de renforcer ainsi notre exemplarité par les actions indiquées.

# Savoir ouvrir les sujets sensibles : la paie

Le sujet dans l’œil du cyclone : la rémunération. « Le salaire, ce n’est pas ce qui vous fait rester dans une entreprise, mais c’est ce qui peut vous en faire partir ». Le métier du conseil est très cadré là-dessus. Un fixe et un variable, très fortement individualisé. Nous avons également ouvert ce sujet. Cela veut dire fournir les tableurs des salaires de tout le cabinet pour que les responsables du chantier puissent faire des simulations sur leurs scénarios. Cela correspond à un bastion mental – fort – à faire sauter : donner accès aux informations de rémunération à tout le cabinet. 1er pas, l’accès à l’information. 2ème pas, un sens partagé sur le modèle et les leviers de rémunération. Nos consultants ont redonné du sens aux formules de calcul que nous avions appliquées par mimétisme. Et mis en place plus de collectif dans le modèle de calcul :-).

# Lancer une dynamique : itérations et erreurs

Bien que nous ayons mené des actions tout au long de l’année, nous sommes conscients que nous n’avons fait que commencer !

A suivre !