Comment partir en vacances à l’heure de l’inflation et des enjeux climatiques ? Voici 4 manières de voyager de manière écologique tout en préservant son budget !
C’est l’heure des vacances mais le coeur n’y est peut être pas. Et pour cause, les prévisions économiques et l’inflation ne sont pas bonnes et l’urgence de la crise écologique qui débute n’arrangera rien. Pire, elle contribue a l’inflation puisque la sécheresse fait diminuer les récoltes, alors que la demande de consommation ne baisse pas. C’est la loi de l’offre et de la demande. Les Français voient donc leur pouvoir d’achat bien diminué. Et les vacances sont un gros poste de dépense mais également la première variable d’ajustement lors des crises. Le premier frein au départ étant l’aspect financier. Selon un sondage réalisé par OpinionWay début juin, 8% des Français déclarent avoir annulé leurs vacances en raison de la baisse de leur pouvoir d’achat. Ainsi nombreux sont les vacanciers qui privilégieront des vacances moins loin, chez de la famille ou plus courtes.
L’aspect écologique entre en compte
L’autre raison qui pousse à repenser l’organisation de son été est l’écologie. Selon une étude du cabinet Protourisme réalisée en 2019, 56% des Français se disent prêts à renoncer à prendre l’avion et 84% à privilégier des activités avec peu d’impact environnemental. Les Français sont donc soucieux de l’environnement tant que cela n’impacte pas trop leur budget. Ainsi, selon la même étude, 68% des répondants déclarent qu’ils sont prêts à débourser moins de 5% supplémentaire pour réaliser un séjour éco-responsable. Un chiffre qui peut être revu à la hausse au vu de l’inflation actuelle.
Beaucoup d’alternatives écologiques sont proposées pour réaliser des vacances en accord avec la nature mais restent souvent onéreuses. Mais comment faire pour continuer de partir en vacances avec une maîtrise de son budget tout en étant éco-responsable ? Dans quelle mesure vacances et écologie peuvent-elles être conjuguées ? Nous vous dévoilons ici quelques conseils pour continuer de voyager au vert et peu cher !
1 – Partir en microaventure
Nul besoin de se déplacer jusqu’au bout du monde pour se dépayser. Des petites activités peu onéreuses telles que le VTT, la course à pied ou bien le canoë-kayak peuvent aider à retrouver ce sentiment de dépaysement. Ces microaventures ne sont pas très longues et peuvent prendre le temps d’un week end par exemple.
Deux sites pour organiser sa microaventure à petit budget :
- Le site Recto-Verso , qui propose des ressources pour organiser simplement vos aventures en pleine nature
- Le site de l’école de la microaventure de 2 jours pour survivre
2 – Échanger sa maison
Cette pratique non seulement économique mais également écologique, a fait son apparition en France et s’est démocratisée auprès du grand public dans les années 1990. Ces échanges permettent d’utiliser de manière optimale les habitations déja existantes et contribuent donc à limiter la bétonisation des lieux très touristiques comme les littoraux par exemple.
Quelques sites :
3 – Louer des hébergements insolites et respectueux de l’environnement
Certains sites internet proposent à l’instar de Booking et de AirBnb des logements insolites mais cette fois ci respectueux de l’environnement et des populations locales. Ces plateformes de reservations sont souvent moins chères que leurs concurrents Booking et AirBnb avec des frais de commissions jusqu’à deux fois moins élevés, ce qui permet aux voyageurs de payer le juste prix et aux hôtes d’être équitablement rémunérés.
Quelques sites :
4 – Voyager en bateau
Lorsque l’on pense à un voyage éco responsable on s’imagine partir en train. Il existe pourtant le bateau qui aide également à réduire son empreinte carbone (à condition de choisir le bon type de bateau) avec un budget limité. Nous présentons ici deux types de bateaux : le voilier et le type ferry/cargo, certes moins émetteur de CO2 que l’avion (3 fois moins selon l’Agence Européenne de l’environnement) mais qui rejette des particules ultrafines.
Le voilier reste onéreux mais certaines alternatives telles que navigation associative ou l’autopartage des voiliers (oui, oui!) permettent de le rendre abordable. Certains clubs de voile proposent à des prix attractifs des croisières ambitieuses sur le bateau du club. Des croisières sur des bateaux de location sont aussi organisées à des tarifs préférentiels. Il existe également la coopérative SailCoop qui à l’instar de blablacar propose aux navigateurs ayant des places restantes de vendre celles-ci. La coopérative propose également des lignes de traversée en louant des voiliers français “qui restent à quai 97,8 % de l’année”. Il faut être sociétaire pour réserver une traversée.
Quelques sites :
Une version plus abordable que le voilier mais également moins écologique est le ferry. L’armateur CMA CGM propose de parcourir le monde en voyage en cargo. Les prix restent un peu plus onéreux que l’avion car le kérosène des avions n’est pas taxé. Toutefois, avec l’augmentation significative du prix des billets d’avion en raison de la hausse des prix du carburant, le ferry pourrait à l’avenir devenir bien moins cher que l’avion.
Bien entendu, le réchauffement climatique ne cessera pas aussitôt grâce à nos petites mesures. Il est nécessaire de traiter cette problématique collectivement et de manière supranationale. Toutefois, cela peut contribuer à faire prendre conscience des enjeux climatiques notamment aux plus jeunes en vacances avec leurs parents. C’est également un bon moyen de renouer avec la nature à petit prix.
Retrouvez nos précédents articles en rapport avec le thème des vacances :
des voiliers français “qui restent à quai 97,8 % de l’année”
Pour ma voiture, qui roule pourtant 9 8421 km par an sur les 11 dernières années, c’est 96,79% si on prend 12 heures utiles par jour, et 98,40% si on prend 24 h par jour. Je pensais que les bateaux étaient bien moins utilisés que les voitures. Sauf si on considère que 97,8 % c’est pour des voiliers possédés par des loueurs pro qui cherchent à maximiser le taux d’utilisation. Il y a aussi la question du calcul de ce taux : par jour, par heure ?
Pour les avions aux US, toute flotte confondue (données ici : http://web.mit.edu/airlinedata/www/Aircraft&Related.html) 4095 « aircrafts » et « 16,145,860 Block hours » cela fait un taux d’immobilisation de 55,02%. On comprend pourquoi ce moyen de transport est aussi efficace…