En ce début d’année, le site Journal du Net consacre un dossier aux différents leviers actionnables par les DSI pour réduire leurs dépenses. Parmi ces leviers figure le Lean Management qui commence à sortir du domaine de la production industrielle pour gagner les vertes contrées des domaines de Services et donc des Systèmes d’Informations.
Voici un tour d’horizon de ce dossier, en faisant un focus sur la partie Lean Management :
Pour réduire les coûts, les directeurs des systèmes d’information peuvent actionner des leviers budgétaires mais également organisationnels. Passage en revue de ceux à ne pas oublier.
Chasser les coûts fixes et optimiser les contrats
1 – Réduire ses coûts unitaires et renégocier les contrats
Pour faire face à un budget gelé voire en baisse, remettre à plat ses coûts unitaires constitue une première piste pour alléger les dépenses de la DSI. Pour ce faire, il est recommandé de procéder à la consolidation de son infrastructure informatique en faisant appel notamment à la virtualisation de serveurs et aux services SaaS/Cloud.
2 – Geler les embauches et sabrer les primes
Mises au pied du mur pour réaliser coûte que coûte des économies, les DSI peuvent décider de mettre leurs recrutements au point mort. Une décision radicale qui doit être prise si et seulement si la charge financière du recrutement est bien entendu supérieure au gains attendus
3 – Miser sur les centres de services partagés
Afin de dégager des synergies opérationnelles (plus grande réactivité, meilleure efficacité et qualité de la prestation IT fournie…), il peut être opportun de dégager des économies d’échelle en misant par exemple sur les centres de services partagés, « l’objectif étant de partager les coûts entre la DSI et les entités utilisatrices », explique Vincent delaporte (Accenture France).
Les DSI ouvrent les portes au lean management
1 – Externaliser
Si l’on a pas les compétences en interne pour gérer tout ou partie de ses activités de développement, et la gestion et maintenance de ses services applicatifs, d’infrastructure ou de processus métiers, l’externalisation peut constituer une voie de secours bien pratique. Pour répondre aux enjeux de l’externalisation, ce ne sont pas les sociétés de services qui manquent sachant qu’elles sont nombreuses à avoir constituer ou déployer des ressources en offshore (Inde, Chine, Philippines…) mais également nearshore (Maroc, Tunisie, Pologne…). C’est le cas d’Atos Origin, Capgemini, IBM Global Services, HP-EDS ou d’autres comme Sopra, Steria et Cognizant.
Si les gains avancés par l’externalisation (et en particulier l’offshore) sont de l’ordre de 20 à 30%, attention toutefois à veiller à plusieurs points de vigilance et de « compatibilité » avec son organisation. En particulier une flexibilité certaine en termes de langue, décalage horaire et culture de projet.
En effet, les gains espérés ne sont pas sans provoquer (parfois) quelques désillusions : « Attention car dans la très grande majorité des cas d’un point de vue financier, l’externalisation coûtera plus cher, et la DSI devra donc aller chercher des arguments sur les bénéfices de possession et d’usage ou Total benefit of ownership », prévient Sylvain Chapuis, directeur associé de Consultake.
2 – Optimiser la gestion de projet informatique
« Il est conseillé de mettre en place le lean management pour faire la chasse aux gaspillages, mais également optimiser sa façon de travailler, motiver ses équipes et tenir des réunions plus efficaces », indique Philippe Roques, directeur exécutif ALS chez Capgemini France.
Autre piste envisageable : gérer – et surtout – être en mesure de hiérarchiser et de prioriser ses projets informatiques. Pour cela, recourir à une solution de gestion de portefeuille de projets (GPP) peut s’avérer particulièrement efficace. Ce ne sont pas les offres du marché qui manquent, tant propriétaires (CA Clarity PPM, Compuware Changepoint, Planview Enterprise, Primavera P6…) qu’Open Source (dotProject, Open Workbench, Popsiplan…).
3 – Revoir la politique de sourcing et industrialiser les projets
Une politique de sourcing digne de ce nom va permettre de mandater un prestataire qui va prendre en charge une partie du périmètre et cycle de vie d’un projet sans remettre en cause la qualité. « Pour les impacts à court terme, les DSI peuvent mener des actions proches de l’industrialisation logicielle qui passe par le regroupement des équipes sur des périmètres cibles, la mutualisation des moyens et des ressources dont notamment les experts », poursuit Philippe Roques chez Capgemini.
Retrouvez le dossier complet ici : http://www.journaldunet.com/solutions/dsi/reduction-cout-informatique/