Dans le contexte économique actuel on pourrait penser que l’Offshore, dont l’un des principaux avantages réside dans ses faibles coûts, a de beaux jours devant lui. Pourtant une étude de Forrester montre que les entreprises européennes restent méfiante vis à vis de ce type d’externalisation.

Le site http://www.bestpractices-si.fr reprend cette semaine l’information.

Morceaux choisis :

Une récente étude de Forrester montre que les services IT externalisés en offshore par les entreprises européennes ne représentent qu’une part réduite du marché global des services informatiques. Même dans ce contexte économique morose, les entreprises européennes, à l’inverse de leurs homologues américaines, restent prudentes quant à l’utilisation de services IT offshore. L’étude Forrester, portant sur l’analyse des pratiques aux Etats-Unis et en Europe (Royaume-Uni, France et Allemagne) montre que l’externalisation offshore de services IT ne représente qu’une faible part du marché des services informatiques en Europe (sauf Royaume-Uni).

Forrester estime que l’Inde exporte environ 5 milliards d’euros de services IT vers l’Europe de l’Ouest, soit environ 5% du marché total de cette zone géographique.  De même, la Hongrie, la Croatie et  la République Tchèque exportent moins de 500 millions d’euros de services IT vers les principales firmes d’Europe de l’Ouest. Enfin, alors que l’Allemagne a importé l’équivalent de 2 milliards d’euros de services IT offshore (soit une croissance relativement solide ces deux dernières années), la France (3ème plus gros marché de services IT en Europe derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne) a dépensé moins de 2% de son budget pour les services informatique en Inde.

Le « nearshore » ne remplace pas l’offshore : de nombreux acheteurs de services IT d’Europe de l’Ouest déclarent préférer les pays d’Europe de l’Est plutôt que l’Inde, invoquant des raisons d’ordre culturel. Pourtant, Forrester observe que les Européens n’externalisent pas non plus massivement leurs services IT vers des destinations « nearshore ». En effet, les caractéristiques démographiques compliquent le recrutement des entreprises européennes dans ces régions, dont les filiales emploient très rarement plus de 500 employés. Les fournisseurs de service IT externalisés sont eux même de petite taille (environ 2000 à 3000 employés) comparés aux fournisseurs Indien comme Tata Consultancy (plus de 140 000 employés) ou le site IBM en Inde (plus de 50 000 employés indiens).

« Une conjugaison de facteurs tels que des structures d’organisation reposant sur des équipes senior, la préférence donnée à la croissance du personnel en interne et la réticence à laisser s’éloigner certains projets, ont fait de l’externalisation de services IT en offshore à partir de l’Europe de l’Ouest, un marché singulier qui a déstabilisé la plupart des fournisseurs de services, qu’ils soient indiens, d’Europe de l’Est ou même internationaux » explique Sudin Apte, analyste Forrester basé en Inde.

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