Dans nos jeunes années de consulting, nous disposions de ce qu’on appelait alors les modèles gammes. Il s’agissait de fiches vulgarisant, sous la forme d’acronymes ou de Schémas, des concepts ou bonnes pratiques de management. Exhumant récemment ces fiches, elles apparaissent toujours aussi pertinentes 20 ans après et semblent faire de bons sujets d’articles pour notre blog. Commençons par la « croix du manager ».

La croix du manager

Un manager crucifié ?

L’idée de ce modèle est de dire qu’un Manager, dans une grande entreprise, occupe un point central au carrefour de plusieurs forces.

Schéma Croix Manager

1 – La Superstructure

2 – Les Autres unités de l’entreprise

3 – L’Environnement (y compris les principaux clients et fournisseurs)

4 – L’Unité qu’il dirige.

Ceci provoque une situation inévitable de surcharge, par concentration d’informations et de responsabilités. Cela peut conduire ce manager à trop focaliser son attention sur l’une des composantes. Les deux extrêmes caricaturaux sont :

  • Le manager qui gère sa carrière politique au niveau de la superstructure mais dont les équipes sont en déshérence, voire en souffrance
  • Le manager bon technicien, focalisé sur le fonctionnement de son unité, mais qui ne joue pas le rôle de courroie de transmission vis-à-vis du reste du monde.

Comment fluidifier les contraintes ?

La théorie de ce modèle donne quelques clés pour alléger la surcharge :

1 – Décider et agir vite.

2 – Prioriser.

3 – Déléguer.

Ce dernier point est essentiel. Le Manager a intérêt à partager la fonction du management avec ses principaux collaborateurs pour mieux répartir le pression qui s’exerce au centre. Il ne peut ni ne doit se plaindre de la pression, mais doit au contraire la répartir pour l’alléger.

Il doit s’assurer qu’il attribue bien une juste partie de son propre temps à chacune des composantes de la croix. Il devient ainsi un passeur de ballon, un créateur de lien, autant qu’un producteur de résultats.

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