Antoine Amiel a lancé son entreprise Learn Assembly alors qu’il est encore étudiant (dans une école de commerce après une préparation littéraire) en 2013. Nous avons eu la chance de pouvoir le rencontrer et d’échanger avec lui et d’échanger sur son expérience d’entrepreneur.
Quel problème veut régler Learn Assembly ?
Antoine Amiel : Learn Assembly est née pour répondre au problème lié à la transition numérique de notre société, face à laquelle nous pouvons être perdus (manque de compétences face au digital), voire malheureux dans notre travail.
Avec Learn Assembly, nous voulons accompagner chacun, par la formation, dans la transition de notre économie vers le digital et la créativité. Nous cherchons à donner les moyens à chacun de mieux libérer sa capacité d’agir par la formation : pour plus de moyens, de responsabilités et de bonheur au travail !
Quels services proposez-vous avec Learn Assembly ?
Nous proposons une plateforme de formation à la fois au numérique, à l’entrepreneuriat et aux nouveaux modèles digitaux. Initialement, nous étions très tournés en B to C (vers les consommateurs individuels, ndlr) mais nous constatons que la demande est très forte dans le B to B (les clients sont les entreprises, ndlr).
Nous proposons donc aux entreprises des formations soit en E-learning, soit en MOOC Entreprises. Nous disposons maintenant d’un catalogue dense et expert qui répond aux besoins des entreprises, construit avec un réseau d’intervenants spécialisés (ex : entrepreneurs, designers, consultants, experts digitaux…). Nous adaptons le parcours avec chaque entreprise cliente, pour coller au mieux aux attentes de ses salariés. Notre formation s’effectue principalement en ligne, ce qui permet de donner toute la souplesse et disponibilité des technologies modernes. Quand c’est pertinent, nous pouvons faire du présentiel en complément. Une fois le scénario de cours fait, nous fournissons à nos client entreprises l’animation de sessions.
Quelles différences avec les autres prestataires de formation ou de Mooc ?
D’abord, notre catalogue de contenus sur le sujet digital est très riche. Nous avons également développé des savoir-faire pour mieux engager les salariés dans la formation. Enfin, nous avons notre équipe de production interne de contenus, adossé à un très beau réseau d’experts reconnus ! C’est pour cela que nous avons réalisé tous les MOOC « Do you speak digital ? » pour Axa, qui ont été diffusés à 60 000 personnes.
Rendre les personnes heureuses d’aller au travail : beau rêve ?
Nous croyons fondamentalement au couple performance / bonheur au travail.
En tant que jeune entreprise, certes, mais aussi pour nos clients. Le sujet de l’entreprise libérée est devenu le catalyseur de tout le questionnement des méthodes historiques de management et d’organisation, dont on voit les limites dans le monde actuel plus horizontal et plus digital.
Avec Poult, nous avons donc conçu un MOOC sur l’innovation managériale (démarré mi mars 2016, ndlr). Poult a l’habitude d’intervenir sur sollicitation sur ce sujet, et nous nous sommes dits ensemble qu’il fallait diffuser plus largement ce savoir. Le Mooc vise à répondre au « pourquoi ? » avec une introduction générale aux concepts et des retours d’expérience. Il peut être suivi d’un Spoc (formation sur mesure pour une entreprise et ses salariés, ndlr) pour ceux qui souhaitent aller plus loin avec le « comment ? ». Pendant le MOOC, nous avons prévu de faciliter les meet-up pour que les apprenants se rencontrent.
Où en est la société ?
Nous étions 17 personnes début 2016 et projetons d’être 25 à la fin de l’année. Notre équipe permet de couvrir la production des contenus (notamment audio-visuels), la conception du programme pédagogique, et la gestion du projet avec les clients. Nous avons une trentaine de clients parmi les très grandes entreprises (Axa, BNPParibas, Maif, AG2R…).
Pourquoi l’aventure de l’entrepreneuriat pour Antoine Amiel ?
Je suis passé par une formation littéraire au départ. Ma première année en école de commerce a été un double choc : quitter les livres et entrer dans la pratique ! Toutefois, l’école m’a permis de faire une année de césure, pendant laquelle j’ai créé mon entreprise, finalement sans trop me poser de question : au lieu de « pourquoi le faire ? », je me suis dit « pourquoi ne pas le faire ! ». C’était le bon moment. A posteriori, je ne me rendais pas encore compte des difficultés qui m’attendaient et de tous les obstacles que j’allais devoir contourner ou surmonter. Mais une fois que l’on a commencé, on met le doigt dans l’engrenage de la liberté et de la création, et c’est impossible de revenir en arrière !
« Mais une fois que l’on a commencé, on met le doigt dans l’engrenage de la liberté et de la création, et c’est impossible de revenir en arrière ! »
Parole d’homme libre 🙂