Un an avant l’étude Gartner prédisant la montée en puissance du Byod pour les entreprises dans le monde, la France semblait déjà en retrait de ce mouvement[1].
Byod pour les entreprises en France : qui est pour, qui est contre ?
Un contexte peu favorable en France
En 2012, sur 9 pays étudiés[2], la France :
- a le plus faible nombre d’employés qui utilisent des outils mobiles ;
- a la plus faible part de DSI favorables au Byod pour leur organisation (40%) ;
- a la plus grande proportion d’entreprises qui interdisent le Byod ou font le minimum sans politique ou support de l’entreprise (51%).
En 2015, des voix expertes expliquent que le Byod ne peut être que marginal en France :
- sur le plan de l’acceptation individuelle, la CNIL indique que « les outils personnels ne peuvent être utilisés qu’à titre subsidiaire dans un cadre professionnel » [3] en s’appuyant sur le code du travail ;
- évoquant les risques de sécurité, l’ANSSI indique que « sauf à utiliser des solutions de cloisonnement dont il a été vérifié qu’elles répondent aux besoins de sécurité de l’entreprise, [l’ANSSI recommande d’] utiliser des ordiphones professionnels dédiés à cet usage » [4] ;
- la CGPME, dans son guide de bonnes pratiques rédigé avec l’ANSSI, donne l’exemple du salarié motivé qui met en danger son entreprise, en travaillant tard le soir, depuis chez lui sur son ordinateur personnel[5].
En 2017, nous estimons que c’est au chef d’entreprise de faire son choix et de voir l’opportunité de cet usage pour son entreprise.
En 2017, un quart des entreprises connaissent bien le sujet Byod
Une légère majorité (61%) des PME et ETI de notre panel [6] connaissent le Byod :
- Un quart des PME et ETI interrogées connaissent bien le sujet :
- 14% des personnes interrogées ont déjà pratiqué le Byod dans leur carrière ;
- 10% ont également mené une étude pour leur entreprise ;
- 38% des entreprises de notre panel déclarent avoir entendu parler du Byod ;
- 38% des PME et ETI de notre panel ne connaissent pas le terme Byod.
10% des entreprises ont une approche volontaire et une politique vis-à-vis du Byod en France
Parmi notre panel de PME et d’ETI en France[7] :
- 10% ont une approche volontaire sur le Byod, en l’adoptant de façon complète ou partielle,
- 50% des entreprises le tolère et nous verrons dans un futur article les risques que cela comporte ;
- 18% ont mis en place des politiques alternatives de COPE (à 16%) ou de Cyod (à 2%) ;
- 18% des entreprises ont pris position pour interdire le Byod à leurs salariés.
Pour en savoir plus, notre étude sur le Byod et les politiques des entreprises PME et ETI en France
Sources :
[1] « BYOD: A Global Perspective » CISCO ISBG, Survey report, 2012
[2] Etats-Unis, Inde, Chine, Brésil, Mexique, Royaume-Uni, France, Allemagne et Russie
[3] « Byod – quelles sont les bonnes pratiques ? » CNIL, 19 février 2015
[4] « Recommandations de sécurité relatives aux ordiphones » ANSSI – Note pour le 1er Ministre, Juillet 2015, No DAT-NT-010/ANSSI/SDE/NP du 28 juillet 2015
[5] « Guide des bonnes pratiques informatiques » Mars 2015, CGPME, Recommandation 11 – Séparer les usages personnels des usages professionnels
[6] Entretiens et questionnaires focalisés ISlean consulting avec 50 PME et ETI en France – juillet 2016 / février 2017
[7] Entretiens et questionnaires focalisés ISlean consulting avec 50 PME et ETI en France – juillet 2016 / février 2017