Dans un monde numérisé, les fonctions informatiques sont des rouages essentiels des organisations modernes, mais parfois mystérieux aux yeux du dirigeant. Comment bien installer dès le départ la relation entre le DG et le DSI ?

Prise de fonction …

La littérature abonde sur les 100 premiers jours du dirigeant. Il doit travailler la première impression qu’il va laisser sur ses collaborateurs en s’appropriant les codes et la culture de l’entreprise. Il doit commencer par une phase d’observation avant d’agir, pour bien comprendre l’environnement et ne pas prendre de premières décisions trop hâtives. Pour cela, il doit rencontrer un maximum de personnes dans l’entreprise, identifier les interlocuteurs clés, commencer à identifier sur qui il pourra s’appuyer pour mener à bien sa politique (ou qui il veut recruter). Il doit prendre quelques mesures symboliques pour marquer son style et son ambition. Il doit enfin présenter son ambition pour l’entreprise et définir les jalons majeurs qu’il entend atteindre. Pour cela, il posera et mettra en oeuvre un plan de communication précis.

… et informatique

Aujourd’hui, l’informatique est (presque ?) toujours un élément critique du fonctionnement d’une entreprise. Et de fait, celui qui en est responsable est un interlocuteur clé. S’il n’y a pas de responsable informatique (ce qui arrive dans certaines petites PME) qui porte les contraintes de la poussée inéluctable du numérique sur l’organisation ? Si c’est un profil technique, comment l’aider à manager à la fois le maintien en conditions opérationnelles et l’investissement sur les outils futurs ? Si c’est profil plus managérial, comment l’aider à faire les bons choix technologiques ?

Les grandes questions que le nouveau dirigeant doit se poser :

  • L’informatique répond-elle bien aux besoins des différents métiers ? A-t-on les outils numériques pour répondre aux enjeux stratégiques (de développement, d’efficience, d’évolution de l’écosystème) qui se profilent ?
  • L’entreprise a-t-elle fait le virage des nouvelles architectures du web et du cloud computing ou est-elle encore sur une informatique “à l’ancienne” avec des solutions client-serveurs propriétaires ?
  • Le budget informatique est-il lisible et maîtrisé ?
  • A-t-on accès aux bonnes compétences (en interne ou via des partenariats ou des sous-traitants) ? L’organisation du delivery informatique est-elle la bonne ?
  • Y a-t-il une roadmap partagée ou la DSI croule-t-elle sous des demandes contradictoires non priorisées ? Les évolutions du SI sont-elles agiles ou faut-il un temps démesuré pour mettre en oeuvre la moindre demande ?

Se faire aider ?

S’il sent qu’il y a un “sujet” informatique, le nouveau dirigeant peut toujours demander un diagnostic et travailler sur un schéma directeur pour définir la feuille de route. Nous observons en tout cas que la volonté d’un nouveau dirigeant d’y voir clair ou d’impulser une nouvelle dynamique est souvent un facteur déclencheur de missions pour nous.