Le Cloud computing figurait dans le haut du classement des tendances IT de 2010. Des analyses détaillées ont été récemment produites par Markess International, IDC, Pierre Audoin Consultants, Syntec Informatique, etc.
Voici un article fort intéressant du site www.bestpractices-si.fr traitant de ces différentes études qui analysent le Cloud sous toutes ses coutures :
Au niveau mondial, le cabinet d’études IDC estime que les services cloud représentaient 5% des investissements TIC mondiaux en 2009, soit 17 milliards de dollars. Poussé par une phénoménale croissance moyenne annuelle de 25%, le cloud computing capterait d’ici 2013, 10% des investissements mondiaux, soit 44 milliards de dollars. A l’échelle européenne, et selon une étude réalisée pour la Commission Européenne par le cabinet PAC, le marché du cloud computing dans l’Europe des 27 atteignait quatre milliards d’euros en 2009. Ce montant représente environ 1,5% du marché total des logiciels et des services. Figurant une large adhésion, le cloud computing pourrait croître fortement jusqu’à représenter à l’horizon 2015 environ 13% du marché total des logiciels et services. En France, le cabinet Markess International estime le marché total en 2009 de l’hébergement et des services de Cloud Computing (y compris le SaaS) à plus de 2,3 milliards d’euros. Et s’attend d’ici à 2011 à ce qu’il connaisse une forte dynamique sur les segments de l’hébergement virtualisé, du SaaS et de l’IaaS. Selon les résultats du premier « Observatoire du Cloud », réalisée par IDC en collaboration avec CA, et qui vise à évaluer la maturité des grands comptes français en matière de Cloud Computing « les Directions générales des grands comptes français ont pour priorité majeure de réduire les coûts de leurs activités et d’améliorer leur productivité, la qualité de leurs produits et leurs relations clients. » Toutefois, il est intéressant de noter que du côté des DSI, le premier objectif vise à aligner les activités du département informatique et les objectifs de l’entreprise, en améliorant l’efficacité du système d’information et la réactivité du département informatique – la réduction des coûts n’étant placée qu’en seconde position.
Bien que l’immense majorité des personnes interrogées ait déjà entendu parler du Cloud Computing (90%), elles ne sont que 30% à déclarer savoir exactement ce que couvre le concept. Si le SaaS est désormais bien connu (80% des personnes interrogées), l’IaaS et le PaaS le sont beaucoup moins (38 et 34% respectivement), ce qui semble logique au regard de l’antériorité du SaaS.« Aujourd’hui, 31% des entreprises ont franchi le pas et ont lancé une démarche Cloud, que 78% considèrent comme un projet d’externalisation. Les projets couvrent ainsi les serveurs Web (6,9%), la messagerie et la collaboration (6,5%), la continuité d’activité (5,6%) ; les serveurs de bases de données et d’applications ne recueillant respectivement que 4,4 et 4,3% », souligne l’observatoire IDC-CA. Et en termes d’usage, les grands comptes français privilégient une utilisation en interne, pouvant servir de test avant de décider d’externaliser leur infrastructure chez des prestataires : 68% mettent en œuvre des Clouds privés, contre 5% des Clouds publics. La sécurité reste la principale préoccupation des grands comptes français en matière de Cloud Computing (61%), mais avec l’option de mettre en œuvre un Cloud privé, celle-ci diminue avec le temps. En revanche, les principaux avantages du Cloud semblent clairs pour les entreprises : simplification et optimisation de l’infrastructure (70%), baisse des coûts (65%), accélération des délais de déploiement et paiement à la consommation (57%). Au-delà de l’optimisation, les entreprises sont ainsi bien conscientes des autres avantages que le Cloud peut apporter : l’accélération des délais de déploiement offre un vecteur de différentiation essentiel dans les conditions économiques actuelles et la flexibilité accrue permet d’innover pour développer de nouveaux services à valeur ajoutée. Enfin, conclut l’Observatoire IDC-CA, « les entreprises sont conscientes que la mise en œuvre d’infrastructures en mode Cloud aura un impact significatif sur l’organisation du département informatique et nécessitera l’adoption de nouveaux outils et de nouvelles pratiques d’administration. »
Pour Markess International, en 2008, les domaines concernés par le SaaS étaient avant tout les applications de collaboration d’entreprise (messagerie, agenda partagé, gestion de projet, conférence web…), ressources humaines (gestion des recrutements, des talents, de la paie…), finance et comptabilité (gestion de trésorerie, de notes de frais, de facturation…), et achats (gestion d’appels d’offres, d’e-sourcing, d’e-procurement…). Entre 2008 et 2010, la demande des entreprises s’est portée de façon plus marquée sur les applications suivantes : gestion de la relation client, application sociale, informatique (sécurité, sauvegarde, pilotage, supervision, tests…), communication vocale et bureautique. D’ici 2012, la demande devrait se confirmer davantage pour les applications transversales d’entreprise.
Selon Syntec informatique, « on s’attend à ce que le Cloud Computing impacte positivement les performances (organisationnelles, business, économiques…) des entreprises clientes. Les plus grandes d’entre elles vont probablement faire évoluer leurs systèmes informatiques vers un modèle hybride, qui mixe Cloud Computing (pour certains besoins) et SI interne (pour d’autres applications, stratégiques par exemple). » D’après Markess International, une autre tendance de fond se dessine en parallèle : celle de la percée du cloud computing dans le domaine des infrastructures (IaaS). Alors que, fin 2009, moins de 8% des organisations françaises avaient recours à des services de type IaaS, cette proportion devrait plus que doubler d’ici fin 2010. Les domaines adressés en priorité sont les infrastructures serveurs, de stockage et de sauvegarde. D’ici 2012, la demande devrait aussi porter sur les infrastructures sous-tendant l’archivage de contenus ainsi que sur les réseaux. Contrairement au SaaS, le modèle privilégié pour l’IaaS par les entreprises serait avant tout privé, que le « Cloud » soit hébergé dans le datacenter de l’entreprise ou celui d’un prestataire. En revanche, la demande d’ici 2012 semble plus hétérogène pour recourir au PaaS (Platform as a Service). Les organisations les plus ouvertes comptent opter pour ce modèle afin de développer et déployer des applications programmées avec des langages tiers tout en conservant la maîtrise de leur développement, des applications intégrant des briques applicatives (interfaces de programmation par exemple ou API pour Application Programming Interface), ou encore afin de tester des développements applicatifs avant leur mise en production.
Une étude réalisée par PAC (Pierre Audoin Consultants) auprès de 200 décideurs informatiques français pour le compte VMware et EMC, a identifié les principaux avantages et inconvénients associés au Cloud computing. Avantages du cloud computings (par ordre décroissant) : la disponibilité des ressources à la demande (42%), la flexibilité (34%), la facilité d’accès en self service (29%), le paiement à la consommation (21%), l’optimisation de l’infrastructure (19%), la performance14%), la rapidité de mise en oeuvre (12%) et la sécurité (11%). Côté inconvénients, les managers interrogés ont cités (par ordre décroissant) : la sécurité (50%), la dépendance au réseau (35%), la perte de contrôle (23%), la technologie non mature (10%), les limitations techniques et matérielles pour l’utilisateur (6%), la complexité de l’administration du système (6%), les compétences nécessaires (6%). Les acteurs associés au cloud computing sont (par ordre décroissant) : Microsoft, VMware, IBM, Citrix, google, SAP, Amazon et Oracle.
Rang en 2008
Rang en 2010
Rang prévu en 2012
Collaboration d’entreprise
Collaboration d’entreprise
Collaboration d’entreprise
RH RH Informatique Finance/Comptabilité
Application sociale
Application sociale
Achats Informatique RH e-commerce
Gestion de la relation client
Gestion de la relation client
Gestion de la relation client
Achats Achats Informatique Communication vocale
Communication vocale
Application sociale Finance/Comptabilité
Application bureautique
Gestion commerciale
e-commerce
Finance/Comptabilité
Production/logistique
Gestion commerciale
Gestion commerciale
Gestion de contenu
Application bureautique
e-commerce
Analytique/décisionnel
Gestion de contenu
Gestion de contenu
Source : Markess International.
source : http://www.bestpractices-si.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=1023&Itemid=37