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Les entreprises européennes commencent à comprendre les opportunités offertes par la virtualisation et l’impact de l’accès aux applications du Cloud. C’est ce que révèle une enquête menée par Brocade selon laquelle 60 % des entreprises interrogées envisagent une migration vers un modèle distribué de Cloud computing d’ici les deux prochaines années. Les principales motivations pour cettemigration sont la réduction des coûts (30 %), l’amélioration de la performance de l’entreprise(21 %) et de son agilité (16 %).

Les cabinets de consulting Gartner et IDC montrent une évolution rapide des services de cloud computing et confirme ce que montre cette nouvelle enquête réalisée par Brocade. Pour IDC, le chiffre d’affaires réalisé avec le cloud public représentait 16 milliards de dollars et devrait atteindre 55 milliards en 2014, soit une augmentation annuelle de 27 %. Et pour IDC, le cloud est tout sauf une mode ou un feu de paille. Selon Frank Gens, Senior Vice President d’IDC, « Le modèle du cloud va alimenter le développement et la croissance du marché IT pour les 20 prochaines années et aidera les fournisseurs à développer et diffuser plus rapidement de nouvelles générations d’applications ».

Le marché du cloud est encore assez largement dominé par les Etats-Unis qui représentaient,  selon IDC, près de 70 % du chiffre d’affaires réalisé dans ce domaine. Chiffre qui devrait baisser à 50 % en 2014 alors que les autres régions, notamment Europe et APAC devraient connaître une croissance assez rapide. Pour sa part, le Gartner donne 60 % pour les Etats-Unis, 24 % pour l’Europe et 10 % pour le Japon. Si les chiffres absolus sont différents (ils ne doivent pas mesurer la même réalité), ils montrent la même tendance : un développement rapide du cloud dans les DSI.

Mais la situation n’est aussi idyllique que l’on pourrait le penser. « C’est un mythe de penser que les fournisseurs du cloud exploitent l’infrastructure de leur data centers de manière beaucoup plus efficace que les entreprises » considère Thomas Meyer, Vice President de la recherche d’IDC. « Pour offrir des solutions concurrentielles, les fournisseurs de services de cloud doivent travailler avec leur fournisseur pour évaluer les nouvelles technologies et améliorer l’efficacité de leur date center ».

Toujours la sécurité

Concernant l’organisation des entreprises, l’investissement est, pour des raisons de sécurité, centré dans la plupart des cas sur un Cloud privé. Plus d’un tiers des personnes ayant répondu ont cité la sécurité comme étant la barrière principale à l’adoption du Cloud, suivi de près par la complexité de la virtualisation du data center, l’architecture réseau et la bande passante.

L’étude s’est également intéressée aux petites et moyennes entreprises (PME). Elles semblent nettement moins engagées dans un processus de migration, puisque seulement 42 % d’entre elles prévoient de migrer vers le Cloud d’ici les deux prochaines années. Sans surprise, 63 % des PME interrogées prévoient de migrer vers un Cloud hébergé.

Parmi les autres résultats de l’étude:
– Plus d’un quart des grandes entreprises a prévu de migrer vers un modèle Cloud d’ici les deux prochaines années ; 11 % d’ici un an.
– Un quart des entreprises déclare que la capacité à consolider les nombreux data centers est également un frein à son adoption.
– La mise à disposition de la bande passante est aussi un fait décisif pour 14 % des personnes ayant répondu à l’enquête.

Cette étude renforce la vision de Brocade selon laquelle les Data centers et les réseaux vont évoluer vers des services à la demande hautement virtualisés et ce grâce au Cloud. « Alors que les data centers sont distribués, les infrastructures réseaux doivent adopter les caractéristiques d’un data center. Et si le réseau devient le data center, alors le réseau est au cœur de l’entreprise. Pour que le Cloud fonctionne correctement, le réseau a besoin d’être évolutif, d’offrir une grande performance et d’être sécurisé, car sans cela la migration est condamnée. D’après notre enquête, les entreprises prennent toutefois conscience de l’impact économique que représente le Cloud et sont prêtes à se lancer dans l’aventure, à condition que l’infrastructure soit solide» commente Régis Harault, Directeur Général Brocade France.