Après le « Web 2.0 » recouvrant une amélioration de l’expérience de navigation (interfaces plus riches et rapides grâce à la généralisation d’AJAX) et l’émergence d’un Web collaboratif et social (Wikis, Réseaux sociaux, etc.), voilà le « Web 3.0 ».
Que désigne ce Web 3.0 ? A l’heure actuelle, on peut le définir comme le « Web Sémantique« . Un Web plus « intelligent », n’étant plus basé sur des mots clefs, mais capable d’appréhender le sens des contenus et de faire des liens entre eux.
Une définition très complète et intéressante du Web sémantique est disponible ici : http://www.urfist.cict.fr/archive/lettres/lettre28/lettre28-22.html
Un article disponible sur www.lemondeinformatique.fr, relaye une déclaration de Microsoft, qui souhaite faire de son moteur de recherche Bing (largement derrière Google en terme de part de marché), le moteur du Web Sémantique :
Lors d’une conférence sur le web 3.0 hier à Santa Clara en Californie, Microsoft a fait part de son intérêt pour la recherche sémantique. Bing deviendrait ainsi précurseur sur le marché des moteurs de recherche.
La technologie sémantique donne aux ordinateurs la capacité de mieux comprendre les informations tapées par l’utilisateur, afin de fournir de meilleurs résultats, plus pertinents pour les internautes. C’est Scott Prevost, le directeur de développement de Bing, le moteur de recherche de Microsoft, qui a qualifié la technologie sémantique comme un outil d’avenir pour mieux répondre aux requêtes des utilisateurs. Il a ensuite affirmé que les recherches dans ce domaine avaient déjà commencé chez Microsoft.
Avec la technologie sémantique, les ordinateurs pourront comprendre les sens des mots lorsqu’ils sont placés dans une phrase, et pourront les mettre en relation pour proposer, non pas des pages contenant les mots clefs d’une recherche, mais des réponses directes. « Plus perfectionné, plus rapide, moins cher et allant à l’essentiel ». C’est ainsi que Scott Prevost, également directeur général de Powerest (moteur de recherche axé sur les articles Wikipédia, racheté par Microsoft en 2008), voit l’avenir de Bing. « La recherche sémantique offrira des réponses pertinentes aux utilisateurs et les aidera même pour leurs prises de décisions. Le moteur va devenir plus interactif, avec plus d’options pour aider les utilisateurs à trouver des réponses concrètes». Il a ensuite ajouté que la quantité de pages dîtes « pertinentes » qui sont en fait de vieilles pages web rendait la situation actuelle « critique ».
Concrètement, qu’entend-on par « recherche sémantique » ? Un moteur de recherche sémantique devra être capable de répondre à des questions précises, ne comprenant pas nécessairement des mots clefs précis.
Par exemple : « Quels sont les grands auteurs du XVIe siècle ? », ou bien « Quel est l’animal le plus intelligent ? ». Les réponses seront fournies directement par le moteur de recherche.
Actuellement un moteur de recherche peut nous aider à obtenir ces réponses, mais en nous dirigeant soit sur des forums où la question a été posée (sans garantie que la réponse y soit structurée) soit vers des sites reprenant certains mots clefs (charge à l’utilisateur de remonter le fil des informations pour obtenir une réponse)
L’article poursuit, sans surprise, sur une déclaration de Google, allant dans le même sens :
Vendredi dernier, Google, le leader des moteurs de recherche, a fait une annonce similaire en parlant de recherche en « highlighting », c’est à dire « éclairée ». Au lieu de pointer des pages avec des mots-clefs, Google pourrait directement afficher une réponse. Le moteur s’aligne ainsi sur celui de Microsoft qui se différenciait jusque-là par sa volonté de privilégier les pages qui contenaient le plus de connaissance. Quoi qu’il en soit, cette guerre entre les leaders de la recherche sur Internet est l’un des signes majeurs de l’arrivée du web 3.0 placé sous le signe de la sémantique.
Quelqu’un me faisait vendredi dernier la réflexion que les recherches en français donnaient des résultats plus pertinents sur Bing que sur Google. Je n’ai pas vérifié. L’exemple qui était donné était des résultats de sites québécois pour des recherches sur des sujets français de france, sur Google, alors que Bing serait beaucoup plus pertinent pour des recherches en français.
En anglais, cette même personne disait que Google reprenait l’avantage.
à vérifier