Même si les tremblements de terre ne peuvent être prédits, on peut anticiper la chute d’un bâtiment suite à un séisme en analysant la structure avec un expert. Cet article permet d’identifier des signes d’alerte relatifs à votre projet prend, suffisamment tôt. Si votre projet coche une ou plusieurs cases de la liste ci-dessous, c’est le moment de revoir votre copie car vous allez sûrement à l’échec !
Effet Papillon
Aucun projet n’est à l’abri des imprévus, mais c’est à vous de les anticiper le plus possible. Si vous négligez cette étape, si les problèmes arrivent, vous aurez à les gérer sans préparation. Vous pouvez avoir de la chance et subir un impact très faible, voire inexistant. Vous pouvez aussi tomber de plus haut. Si vous êtes déjà dans ce cas, n’ayez pas peur de prendre le temps pour analyser et agir afin que les effets soient aussi modérés que possible.
Si tout est prioritaire, alors rien ne l’est
L’un des risques d’un projet est de vouloir embrasser trop de besoins. Il est nécessaire de fixer des limites au-delà desquelles les demandes seront rejetées, au moins pour l’instant. Il est important d’avoir une cohérence dans vos projets, certes, mais il n’est pas possible de tout faire en même temps. Plusieurs problèmes peuvent avoir une solution similaire, toutefois les détails et spécificités propres à chaque demande peuvent faire de votre projet un Frankenstein incontrôlable qui, en essayant de répondre à tout, finit par devenir hypercontraint donc ingérable.
Solution statique pour un besoin évolutif
Prenons l’exemple d’un aéroport. Votre aéroport commence à dépasser sa limite de passagers par an. Vous décidez d’y investir en rendant les espaces existants plus efficients ainsi qu’en créant de nouveaux terminaux. Votre projet devrait permettre à votre aéroport de gérer la surcharge actuelle, mais pas seulement. Il doit aussi prévoir que le nombre de passagers continuera d’augmenter.
C’est pareil pour les outils à mettre en place et la stratégie elle-même. Ils doivent répondre aux besoins actuels et ceux à venir. Autrement, vous vous retrouverez à devoir à nouveau intervenir pour gérer l’augmentation des besoins alors que vous venez à peine de livrer une version.
Il aussi difficile voire inopportun d’imposer une solution qui s’éloigne du besoin actuel malgré la modernité qu’elle apporte. C’est un cas de figure que j’ai rencontré chez un client : à partir des résultats d’un audit, nous avons proposé une solution sur un sujet placé dans la frontière du périmètre de notre prestation. Nous nous sommes rendu compte que les usages et les outils dont les utilisateurs se servaient n’étaient pas compatibles avec la solution que nous préconisions surtout parce qu’aucune évolution n’était prévue pour le métier. De ce fait, nous avons décidé de garder la solution qui répondait bien au besoin actuel surtout parce qu’il n’y avait pas connaissance des possibles évolutions.
Aucune plainte : verre à moitié vide ou à moitié plein ?
Il y a toujours deux perspectives pour une même situation. Tout projet passe par une phase de conduite de changement qui peut être très simple et rapide… ou pas. L’importance n’est pas forcément dans la durée, plutôt dans la coopération des utilisateurs et de vos équipes. Cette coopération est mesurable par le verbatim, par les plaintes, par l’action. En revanche, le silence et l’omission sont des épées à double tranchant. Il peut s’agir d’un scénario où votre projet est en bonne route et pour lequel vous atteignez la fin d’une phase ou de la conduite elle-même… en revanche il peut s’agir également d’un scénario terrifiant : personne ne se sert de votre solution et la contourne avec des tableurs, et à renoncé à le faire savoir.
Dans tous le projets, la co-existence de la solution existante et de celle implantée dans le cadre du projet est nécessaire pendant une courte période. En effet, vous ne pouvez rien toucher à l’existant jusqu’à être sûr que le nouveau marche parfaitement.
De ce fait, si personne ne s’exprime sur votre solution, cela peut être le signe que les utilisateurs continuent à utiliser les solutions de secours et ont mis la vôtre de côté. Comme personne ne se sert de votre solution vous allez droit dans le mur. Vous devriez assurer un suivi permanent de la conduite de changement et bien que vous ne puissiez pas être 24 heures sur 24 sur le dos de chaque utilisateur, vous pouvez toujours stimuler leur appétence pour tester et « jouer le jeu ».
Votre interlocuteur se désengage
Tout est rose au début, c’est la phase de la lune de miel. Vous vous entendez très bien avec votre interlocuteur et vous vous soutenez mutuellement. Ensuite, les contestations apparaissent et vous discutez des alternatives pour sortir de l’impasse. Néanmoins, ces contestations deviennent parfois trop importantes pour votre interlocuteur qui commence à abandonner le projet : il s’implique au minimum pouvant même aller jusqu’à mettre de côté votre stratégie, ce qui vous ramène au point précédent. Dans ce scénario, il faut lui démontrer que le projet avance ou bien l’embarquer dans la recherche de solutions. Rappelez-vous de toujours poser les bonnes questions et de surtout ne jamais baisser le bras !
Aucun projet n’est parfait ni à l’abri des problèmes graves qui peuvent le mettre en péril. Cependant, il est important d’identifier à quel point votre projet dérape et trouver les bonnes stratégies pour fournir une solution pérenne. Nous allons bientôt publier des articles sur la manière dont vous pouvez redresser votre projet, identifier si cela est toujours possible, ou si bien au contraire votre projet ne mérite plus d’effort et d’investissement.