En bref, voici un article du Monde.fr faisant état de la demande du FAI Free à ce que les entreprises profitant des performances croissantes des réseaux (pris en charge exclusivement par les FAI) participent financièrement au déploiement des réseaux très haut débit.

Il faut que l’on mette le débat sur la table. […] L’enjeu, c’est d’avoir un modèle qui finance les réseaux. » Interrogé par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) sur sa conception de la neutralité des réseaux, le principe qui veut que les données circulent sans discrimination sur les réseaux de télécommunication, le directeur général de Free, Maxime Lombardi, s’en est pris aux « profiteurs » des réseaux.

« Aujourd’hui, ce sont nos abonnés, les opérateurs, les fournisseurs de contenus » qui investissent « dans les contenus et parfois dans le transports des données« , note M. Lombardini. « Et puis il y a ceux qui, en se mettant derrière ce joli concept de neutralité technologique, créent les plus grosses capitalisations boursières mondiales, avec des services qui ont une dimension très commerciale, tout en refusant toute contribution au financement des réseaux et des contenus dont ils profitent », estime M. Lombardini, visant notamment, sans les nommer, Google ou Microsoft.

Les moteurs de recherche et les fournisseurs de services en ligne ne participent pas au financement des réseaux, qui sont la base de leurs services. En France, le déploiement des réseaux à haut débit est pour l’essentiel financé par les FAI et l’Etat.

Il est rare qu’un fournisseur d’accès à Internet prenne ainsi position, même de manière indirecte. Ces dernières années, de nombreux éditeurs et créateurs de contenus (dans le monde de la presse, de l’édition, de la musique…) ont accusé les moteurs de recherche de profiter de leurs créations sans les rémunérer ; les moteurs de recherche arguent qu’ils ne sont pas responsables de l’utilisation qui est faite de leurs services. Par ailleurs, certains ayants droit ont également accusé les fournisseurs d’accès à Internet de « profiter »indirectement du téléchargement illégal comme incitation pour les internautes à souscrire un abonnement au haut débit.

source : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/04/06/financement-des-reseaux-free-demande-aux-services-en-ligne-de-contribuer_1329711_651865.html