Benoît Huet présente, dans le dossier du mondeinformatique.fr consacré au cloud computing, les dernières évolutions du monde du cloud en matière de contrats.

« Chaque type de déploiement en matière de cloud a ses avantages. Les facteurs à considérer avant l’adoption sont : le niveau de criticité des applications que l’entreprise veut basculer dans le cloud ; les questions de réglementation et de conformité ; les niveaux de services (SLA) nécessaires ; les modes d’utilisation selon les charges de travail et la manière dont les applications doivent être intégrées aux autres fonctions de l’entreprise ». Cette déclaration dans une tribune libre de Christophe Auberger, responsable technique chez Fortinet résume bien les problématiques à soulever avant de s’engager contractuellement avec un offreur. (…)

« Si le prestataire a déjà des réponses précises et non vagues sur les garanties (ndlr : réversibilité, SLA, RTO, performances, transférabilité,
transparence…) et les modalités d’application de ces mêmes garanties (ndlr : outils, méthodes employées, moyens mis à disposition pour démontrer), cela prouve une maîtrise terrain des problématiques réelles auxquelles seront confrontés les clients à l’entrée dans le cloud », explique Alexandre Morel, chef de produit chez OVH. (…)

Cloud Computing : vers une standardisation des contrats…

Pour Julien Contal, responsable architecture SI chez Solucom, la standardisation des services exercée par l’apparition des offres cloud Computing s’accompagne d’une standardisation des contrats. (…) Le nombre de clauses négociables par le client est réduit au maximum. Le choix de l’offre cloud la plus adéquate devient probablement une étape essentielle devant la phase de négociation. (…) Il s’agit pour le client de sélectionner sur le marché l’offre et le contrat type le plus adéquat à ses besoins et à son estimation des risques lui paraissant acceptables.

Le point clef est alors la compréhension du contrat et de l’esprit du contrat, alors même que celui-ci propose bien souvent des engagements d’un type nouveau (exemple : SLA de continuité de service sans pénalité de service). « Le client peut-il faire reposer ses activités critiques sur les engagements types proposés ? Les périmètres de responsabilité client-prestataire sont-ils conformes à ses attentes et à son organisation ? Quels sont les leviers pour éviter de subir les évolutions unilatérales des modalités de service ou des niveaux de prix ? La phase de négociation laisse peu de possibilités pour adresser ces questions si elles n’ont pas été intégrées au choix de l’offre », détaille Julien Contal.

Bien identifier les clauses de sortie de contrat

(…) le marché n’a pas encore atteint la maturité suffisante pour proposer des retours d’expériences significatifs sur les litiges les plus fréquents en matière de service cloud. « Les acteurs doivent toutefois prendre en compte la réglementation applicable en matière de protection des données et, pour les clients, de soigneusement négocier les clauses de sortie de contrat tant sur les obligations de réversibilité que sur l’impact économique de cette sortie », indique Julien Contal. (…) « Bien sûr, le fournisseur de services devrait également donner l’option à l’entreprise de choisir l’endroit où les données seront stockées », conclut Christian Comtat, directeur du cloud computing chez IBM France.

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/les-dossiers/lire-cloud-computing-les-nouveaux-defis-de-la-dsi-558.html