Le 15 mars dernier se déroulait la réunion annuelle d’EuroCloud France, association visant à informer de la réalité des initiatives et de l’évolution du marché et des offres SaaS ainsi qu’à favoriser les rencontres entre les professionnels du secteur, les médias, les décideurs publics, et les clients.
Cette réunion annuelle est l’occasion d’assister à des conférences sur le Cloud et à la remise des prix récompensant les meilleurs acteurs du marché français.
Voici quelques morceaux choisis du compte rendu de Louis Nauges publié sur le site ZDNet des moments marquants de cet événement
J’ai choisi de ne parler que de quelques temps forts de cette réunion ; que les conférenciers que je ne peux pas citer m’en excusent.
EuroCloud et … Eric Besson
Pierre-José Billotte, Président du Conseil d’administration d’EuroCloud, dans une longue introduction a présenté les grandes lignes du «Livre Blanc» préparé par Eurocloud sous le titre :
«Gagner les trois batailles de l’informatique en nuage»
(Il est disponible en PDF sur le site de l’association).On y trouve 17 propositions, regroupées autour de trois thèmes : l’offre, la demande et la distribution.
L’un des temps forts de la journée devait être une conférence d’Eric Besson, ministre chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique qui avait annoncé et confirmé sa venue, le matin même.
Surprise ! Surprise ! Un «no show» de plus de nos politiques ! Comme je l’avais pronostiqué dès le début de la journée, des «engagements prioritaires» ne lui ont pas permis d’assister à cet événement.
L’élégance des politiques, le respect de leurs engagements ? Il y a longtemps que nous savons tous à quel point cela fait partie de leurs priorités.Bill McNee, Saugatuck
Comme s’en souviennent peut-être les lecteurs de mon blog, j’avais remplacé Bill McNee lors de la conférence Eurocloud 2010, car il avait été bloqué par le «Nuage Islandais».
Cette année, le « Nuage Japonais » étant plus lointain et moins perturbant, au moins pour le moment, Bill avait pu faire le voyage depuis les USA et présenter lui même les dernières vues de Saugatuck sur les évolutions des marchés Cloud Computing dans le monde.
J’ai beaucoup d’amitié pour Bill et d’estime pour la grande qualité des analyses que publie Saugatuck.Son exposé était très riche, très illustré ; ce graphique, tiré de sa présentation, est l’une des plus connues de Saugatuck, sur les différentes phases de maturité du marché du Cloud :
Quelques messages forts :
– Bill ne parle plus de Cloud Computing, mais de Cloud IT; c’est une excellente idée, car cela recoupe la définition française « Informatique dans le nuage » et met en évidence l’impact des solutions Cloud dans tous les domaines de l’informatique d’entreprise.
– Bill propose aussi le «Cloud Business», en faisant référence aux usages métiers qui migrent sur le Cloud.
– J’ai aussi bien aimé sa référence à la «Gestation du Cloud» la période nécessaire pour que ces technologies soient acceptées par les entreprises. La durée de cette gestation sera plus proche de celle de l’éléphant (22 mois) que de l’espèce humaine !Quelques citations, tirées de son exposé :
– La situation économique actuelle (en clair, la crise) favorise le Cloud : accélération de 2 ans par rapport à mes prévisions initiales.
– Après le «non-succès» de Business By Design, SAP a complètement revu sa stratégie et ses offres clouds. La nouvelle offre, orientée grandes entreprises, a pour nom : LOB – Line of Business ; cette offre modulaire et non plus intégrée, a pour premier composant un CRM, Sales on Demand. Les liens avec R/3, l’offre classique de SAP, sont optimisés.
– Jusqu’en 2015, les solutions SaaS vont dominer le marché du Cloud,Les trophées EuroCloud
Cette année, EuroCloud avait choisi de décerner quatre trophées différents, pour :
– Meilleure solution 2011
– Meilleure startup
– Meilleur usage dans le secteur privé
– Meilleur usage dans le secteur public
Une cinquantaine de dossiers ont été analysés par un jury de 13 personnes, dont je faisais partie.Meilleure solution 2011 : RunMyProcess, Matthieu Hug
RunMyProcess (RMP) représenté par Matthieu Hug (ici en photo) avait déjà gagné, en 2009, le prix de la meilleure solution SaaS, quand il n’y avait qu’un seul trophée.
RMP est une excellente plateforme de BPM (Business Process Modeling), elle aussi native SaaS. De nombreux clients l’utilisent en complément de Google Apps pour remplacer les applications construites avec Lotus Notes.BIME et RMP sont deux exemples encourageants de la capacité de jeunes entreprises françaises à imaginer et construire des solutions SaaS qui répondent à des besoins universels. Ces deux entreprises ont aussi compris que pour réussir sur le marché du SaaS, il faut avoir une ambition internationale dès le premier jour.
Je considère que 2011 a été un très bon cru pour les trophées et que les quatre solutions primées sont de remarquables exemples de la capacité d’entrepreneurs français à rentrer dans la compétition mondiale des solutions SaaS. Bravo aux quatre !