En ces temps marqués par les plans de rigueur budgétaire, la plupart des entreprises cherchent à réduire leurs dépenses. Le système d’informations constitue un levier efficace de réduction des coûts, comme le montre cet article traitant des mesures prises par Hewlett-Packard. On pourra regretter que cette initiative vise essentiellement à satisfaire ses actionnaires, et non pas la valeur apportée à ses clients. Voici l’article issu du site www.lemonde.fr :
Le numéro un mondial des ordinateurs, Hewlett-Packard (HP), a annoncé, mardi 1er juin, qu’il investissait 1 milliard de dollars (820,5 millions d’euros) dans des centres de données automatisés et qu’il allait supprimer neuf mille emplois sur plusieurs années. HP « va investir 1 milliard de dollars dans la nouvelle génération de ses activités de services aux entreprises », en s’équipant de « centres de données entièrement automatisés et standardisés », écrit HP dans un communiqué.
« HP va consolider les centres de données commerciales, les plateformes de gestion, les réseaux outils et applications de sa division Enterprise Services », issue du rachat d’EDS en 2008, « pour créer une infrastructure de technologies de l’information plus ajustable, modernisée et automatisée afin de mieux répondre aux besoins des clients », a-t-il ajouté.« En conséquence de ces gains de productivité et d’automatisation, HP prévoit de supprimer environ neuf mille emplois sur plusieurs années pour réinvestir dans la croissance et améliorer la valeur pour les actionnaires », ajoute le groupe californien. Hewlett-Packard prévoit qu’une fois réalisée l’opération va lui permettre de générer des économies nettes annualisées d’environ 500 à 700 millions de dollars (410 à 574 millions d’euros), après réinvestissements.
2,2 MILLIARDS DE DOLLARS DE BÉNÉFICES
HP a finalisé son rachat de la société de services EDS en août 2008 et l’avait ensuite rebaptisée « HP Enterprise Services ». A la suite de ce rachat, le groupe avait engagé une vaste restructuration et annoncé la suppression de vingt-quatre mille six cents emplois sur trois ans dont neuf mille trois cent trente en Europe, 90 % des postes éliminés provenant d’EDS.
Ces annonces interviennent alors que le groupe américain a annoncé fin mai un bénéfice net en hausse de près de 28 % sur un an au deuxième trimestre de son exercice, à 2,2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros), et a revu à la hausse ses prévisions pour le prochain exercice fiscal.