Quelle profession peut autant souffrir d’une image « vieillote » que les syndics professionnels ?

Encadrée par une loi de 1970 (loi « Hoguet »), certes mise à jour, la profession a donné des signes d’indifférence, voire d’autisme, par rapport aux nouvelles technologies ces dernières années.

Alors que les réseaux historiques des syndics développent, à marche forcée, leur utilisation des technologies de l’information, en proposant notamment des sites d’information sur les copropriétés, de nouveaux entrants se sont positionnés directement sur internet.

Fondamentalement, que veut le client, copropriétaire et internaute ?

  • L’internaute a pris l’habitude de l’immédiateté. Le copropriétaire attend de la réactivité dans le service. Difficile aujourd’hui de répondre vendredi à un message laissé lundi.
  • L’internaute est aussi habitué à un service 24h/24 et du 7j/7. Le copropriétaire attend de pouvoir avoir accès à l’information à tout moment. Difficile de justifier des horaires d’appel de 9h00 à 12h00 pour un syndic professionnel.
  • L’internaute, habitué par les meilleurs sites de e-commerce, attend qu’une requête soit suivie d’effet. Il ne comprends pas qu’une demande faite au syndic nécessite n relances pour espérer aboutir.
  • L’internaute est enfin avide de comprendre et de comparer les prix et les prestations… Le copropriétaire se renseigne sur les obligations et les droits du syndic. Difficile de faire face au bruit négatif d’internet pour un acteur traditionnel, entre la rénovation du métier proposé par les néosyndics, ou encore les critiques de diverses unions et associations de représentants des copropriétaires.

En synthèse, le syndic professionnel est aujourd’hui à un tournant extraordinaire.

Poussé par les possibilités offertes par la technologie, il peut repenser son métier pour se concentrer sur la relation de confiance et dans la durée auprès de ses clients, au-delà du basique (les prestations d’administration et de comptabilité de l’immeuble) au travers de 3 axes :

  • D’abord, assurer à ses clients un confort matériel au quotidien dans un environnement aux normes
  • Ensuite, les aider à développer des relations sereines au sein de la copropriété
  • Enfin, assurer que chaque propriétaire puisse valoriser son patrimoine

Les discussions actuelles autour du compte séparé par immeuble montrent que le chemin à parcourir reste long, même si certains, dont les clients, souhaiteraient prendre des raccourcis !

Transformation digitale : les applications mobiles dans l’immobilier

Transformation digitale : les sites internet d’annonce dans l’immobilier

Transformation du cadre légal des métiers de l’immobilier : notre analyse de la loi ALUR

Revue de presse : la transformation digitale dans l’immobilier (article pour la FNAIM)