Depuis l’émergence du concept d’Intelligence Artificielle dans les années 1950, il n’a cessé de se développer, ses applications envahissant notre quotidien. Et ce n’est que le début. Mais qu’est-ce que l’IA ? Et où en est-on aujourd’hui ?

Introduction à l’Intelligence Artificielle

Le terme d’Intelligence Artificielle est apparu pour la première fois lors de la conférence de Dartmouth (texte original) en 1956. Organisée par Marvin Minsky et John McCarthy, cette conférence traite de sujets devenus centraux pour l’IA comme les réseaux de neurones, la capacité à s’auto-améliorer ou encore la puissance de calcul. Marvin Minsky la définira d’ailleurs plus tard comme : « La construction de programmes informatiques capables d’accomplir des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus satisfaisantes par des êtres humains ».

Depuis, le concept d’IA s’est développé et a connu ses premières applications pratiques et surtout ses premiers succès (notamment dans le domaine des échecs : en savoir plus). Malgré ces avancées, la définition a finalement peu évolué puisque le Parlement européen la définit en 2020 comme : « La possibilité pour une machine de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité » (source).

C’est pour cela que l’on ne peut pas passer à côté des sciences cognitives, lorsque l’on parle d’IA. En effet, elles visent à comprendre le fonctionnement de l’esprit humain en étudiant ses mécanismes, ce qui leur permet de faire le lien entre la biologie, les sciences humaines et l’informatique et donc d’être le point de départ au développement de toute IA.

Comment classifier l’Intelligence Artificielle ?

Aujourd’hui, il existe deux manières de classifier l’IA : par capacité (relativement à ce qu’un être humain est capable de faire) ou par fonctionnalité (quel but cherche-t-elle à atteindre).

IA par capacité

Représentation des types d'Intelligence Artificielle (classées par capacité) : IA étroite comprise dans IA Générale comprise dans Super IA

  • Intelligence Artificielle Etroite

C’est la seule forme d’IA qui existe aujourd’hui. Elle désigne une IA centrée sur la réalisation d’une tâche/série de tâches précises. Si vous avez un smartphone, vous avez un assistant vocal (Siri, Alexa, Google) et c’est est un bon exemple. En effet, il peut vous aider à appeler, envoyer un message ou encore faire une recherche sur le net. Cependant, on se rend bien compte que si on pose une question hors du cadre de sa programmation, il ne comprend plus rien.

  • Intelligence Artificielle Générale

Ce type d’IA désigne des machines qui aurait atteint le stade de l’humain. Il n’en existe pas encore, hors du domaine de la Science-Fiction. Comme Ash dans Alien ou les robots de Westworld, ces robots ne pourront pas être différencié d’êtres humains par leur mode de raisonnement.

  • Super Intelligence Artificielle

Cette forme représente le paroxysme de l’IA : une machine capable de dépasser l’être humain, de se reprogrammer et de progresser de manière infinie. Ce genre d’IA est représenté par exemple dans Matrix, où les machines dominent largement.

C’est une des classifications que l’on peut faire sur l’IA, mais elle reste très vague et regroupe toutes les technologies d’IA développées jusqu’à présent.

IA par fonctionnalité

Représentation des types d'Intelligence Artificielle (classées par fonctionnalité) : machines réactives comprises dans mémoire limitée comprises dans théorie de l'esprit comprises dans conscience de soi

  • Machines réactives

Elles se basent sur des algorithmes et nécessitent une forte puissance de calcul. Concrètement, elles sont programmer pour percevoir et réagir à leur environnement. Deep Blue, le programme d’échec d’IBM ayant battu Garry Kasparov en 1997 en est un bon exemple. Il est capable d’identifier des pièces sur un échiquier, connaît leurs possibilités de déplacement et est capable d’optimiser son jeu en anticipant les coups suivants. Cependant, il n’a aucun souvenir de ses parties, ni même des coups précédemment joués, il ne se base que sur des statistiques.

  • Mémoire limitée

Elles présentent les mêmes capacités que les machines réactives et ont une mémoire en plus. Stocker de la donnée permet d’aboutir à des IA plus avancées, capables d’apprendre par l’expérience. Les voitures autonomes en sont un bon exemple : distances de freinages, trajectoires, signalétique… elles collectent et analysent les données qui leur permettront d’améliorer leur performance.

  • Théorie de l’esprit

A partir de cette catégorie, c’est le retour dans le monde de la Science-Fiction ! Les IA de cette catégorie sont capables de générer leurs propres pensées et que celles-ci façonnent leurs comportements.

  • Conscience de soi

Au-delà de la théorie de l’esprit, la conscience de soi représente des IA conscientes d’elles-mêmes et capables d’anticiper et prévoir les actions d’autres humains ou machines.