A l’occasion d’une conférence à Science Po Paris, le PDG de Google s’est entretenu avec Nicolas Sarkozy à l’Elysée. De nombreux sites web relayent l’info, quelques jours après celle sur le Google bombing visant le président de la république.
Au delà de cette actualité, de nombreux sujets de discussions pouvaient être abordés entre les 2 hommes : Taxe google (le gouvernement estimant que le géant américain ne payait pas suffisamment d’impôts en France pour soutenir l’économie numérique), numérisation des ouvrages de la Bibliothèque Nationale, constituaient notamment 2 sujets d’importance.
Pourtant, aucun de ces sujets n’auraient été abordés par les 2 hommes… ce qui semble relativement étrange, même si Eric Schmidt venait principalement annoncer l’ouverture d’un centre de recherche en France.
Voici des extraits de l’article du site http://www.lemonde.fr relayant cette information :
De passage en France, Eric Schmidt, le patron de Google, a profité d’une conférence à Science Po Paris, jeudi 9 septembre, pour donner de nouveaux gages au public – et au gouvernement français. Il a annoncé que le géant américain de l’Internet allait ouvrir un centre de recherche à Paris, ainsi qu’un « Institut culturel européen ».
M. Schmidt n’a cependant pas précisé quels seraient les montants investis pour les deux projets. « Quelques dizaines d’ingénieurs seront recrutés, peut-être une cinquantaine d’ici la fin de l’année », a-t-il juste concédé, concernant le centre de recherche. La France est le seul pays en Europe de l’Ouest qui n’en disposait pas encore, alors que Google emploie des centaines d’ingénieurs à Londres, en Allemagne et même en Suisse et en Irlande. La localisation de l’institut culturel dans Paris n’est, quant à elle, pas encore définie, ni les membres de son conseil, et son objet véritable n’a pas été non plus précisé.
« Si nous ouvrons notre centre de recherche, c’est tout simplement pour des raisons de business, parce que le marché français est très dynamique », assure-t-il. Il n’a pas non plus rencontré de représentants de la Bibliothèque Nationale, pour parler numérisation des livres, alors qu’un éventuel partenariat entre le groupe privé et l’institution fait débat.
Dans un communiqué, l’Elysée précisait jeudi soir : « le Président de la République a accueilli avec satisfaction l’important plan d’investissement que Google s’apprête à accomplir en France, et les modalités du nouveau dialogue que propose Google aux acteurs français de la culture. »
Interrogé après sa conférence à Science Po, M. Schmidt n’a pas voulu commenter les travaux de la Commission européenne concernant son groupe. Elle avait été saisie au printemps de trois plaintes de sociétés critiquant les pratiques concurrentielles de Google. Pour l’instant, Bruxelles n’a pas officiellement lancé d’enquête. « Je n’ai pas eu de contact récent avec la Commission » a précisé M. Schmidt.
Concernant son projet de Google TV (avec Sony et Logitech), qui ne sera pas lancé en Europe avant 2011, le patron américain a concédé que les discussions avec les médias audiovisuels « était parfois difficiles, parce que ces derniers craignaient d’être cannibalisés par notre offre ».
Selon lui, la plate-forme de partage de vidéo YouTube, filiale de Google, « s’approche bien de la rentabilité », et que Street View, son service de navigation à 360° dans des villes du monde entier, très contesté notamment en Allemagne, « est de plus en plus populaire en Europe. Nous allons continuer à le développer ».
Titillé sur Steve Jobs, le patron d’Apple, devenu un des principaux concurrents de Google, notamment sur l’Internet mobile, Eric Schmidt a assuré que c’était « toujours un bon ami » et « probablement le meilleur patron qui soit au monde « .