Marc Simoncini, fondateur du site de rencontres Meetic, ne cachait plus depuis de nombreux mois son désir de prendre ses distances avec cette entreprise. La rupture est désormais quasiment consommée. C’est Match.com, filiale du groupe américain IAC dirigé par Barry Diller, qui va prendre le contrôle de Meetic.
Voici un article du site LeMonde.fr sur ce rachat du leader de la rencontre en ligne :
Match.com a annoncé, lundi 30 mai, avoir lancé une offre publique d’achat de l’entreprise cotée à la Bourse de Paris à 15 euros l’action. M. Simoncini apportera 70 % de ses actions à cette offre. A l’issue de l’opération, il ne détiendrait plus que 7 % du capital. « J’avais toujours dit que j’arrêterais quand Meetic serait numéro un en Europe et dans les principaux pays européens. Ce devrait être le cas en 2011. Développer un groupe mondial, ce n’était pas mon travail », affirme au Monde M. Simoncini, qui a fondé Meetic en 2001.
« PÉPITES EUROPÉENNES RACHETÉES PAR DES AMÉRICAINS »
En 2009, il fait un premier pas vers le désengagement en fusionnant le site de rencontres français avec les activités européennes de Match.com. Un mariage pour mettre fin à une guerre sans merci entre les deux sociétés pour séduire les internautes européens adeptes de la rencontre amoureuse en ligne. M. Simoncini détenait alors 23% du capital de Meetic et Match.com, 26,8%.
Le fondateur de Meetic regrette « qu’une fois de plus les pépites européennes de l’Internet soient rachetées par des Américains ». En 2010, les deux actionnaires avaient donné un mandat à la banque d’affaires de Jean-Marie Messier pour céder le site. Sans succès. « Meetic était trop gros pour un acteur européen et trop petit pour un acteur mondial », souligne M. Simoncini à propos de son entreprise, qui pèse 186 millions d’euros, mais reste soumise à une très forte pression concurrentielle et doit réussir le basculement vers l’Internet mobile.
Le « serial entrepreneur » du Net français, qui avait cédé un premier site (iFrance) à Vivendi pour 182 millions d’euros, en mai 2000, et a connu les hauts et les bas de la fortune de l’Internet, estime sa plus-value sur Meetic à 105 millions d’euros. Il s’est fixé quatre nouvelles priorités: « Mon fond d’investissement Jaïna, notre école des métiers de l’Internet, le site de poker en ligne Winamax et Sensee, le site d’optique en ligne.